>>> Contes paradoxaux

Jour de Chance
Presses de la Renaissance, 1982.

Le “héros” gagne de l’argent à ne rien faire, n’arrive pas, malgré ses efforts, à payer des impôts, commet des crimes, les avoue, mais ne parvient pas à se faire condamner même avec le concourt d’une avocate, se fait tuer, mais ne meurt pas, et aucun cimetière ne veut de lui...

Extrait

« (…) Aujourd'hui, enfin, le soleil me conduit au commissariat. La plus jeune des hôtesses, celle qui louche mais qui est si gentille, se précipite vers moi, me prend les deux mains : « Comme je suis content que vous veniez, il va si mal. »
Je frappe mes jambes pour qu'elles montent vite le grand escalier.
Le petit nain, mon ami le commissaire, pleure sur son bureau plein de téléphones. Je pense un moment que c'est parce que j'ai oublié de lui téléphoner, mais il relève sa grosse figure ridée : des larmes suivent les rides. Il sanglote :
– Vous ne pouvez pas savoir ce que c'est, je n'ai connu aucune femme de ma vie (j'ai quarante ans), même pas des naines, mêmes pas des naines !

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© François Coupry, 2012